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Lumière sur... Le projet GID - COVID

Le projet GID-COVID : Genre et intervention en dépendance en contexte de pandémie auprès de personnes en situation de précarité sociale.

Chercheuse principale : Karine Bertrand, Université de Sherbrooke; Chaire de recherche du Canada en genre et l’intervention en dépendance (CRC-GID); directrice scientifique, Institut universitaire sur les dépendances (IUD).

 Quels sont les effets de la pandémie de COVID-19 pour les personnes aux prises avec une consommation problématique de SPA et en contexte de précarité sociale sur leur santé globale et leurs besoins de services ainsi que sur l’offre de services en dépendance?

 Quelles sont les interventions et les adaptations de l’offre de services en dépendance qui sont recommandées en contexte de pandémie afin de mieux répondre aux besoins sociaux et de santé des personnes en situation de précarité sociale?

La pandémie COVID-19 a bouleversé la vie de plusieurs d’entre nous. Pour les personnes aux prises avec des problèmes d’ordre physique, psychologique ou social, les implications ont été majeures. Grâce à l’obtention d’un financement de l’Institut de recherche en santé du Canada (IRSC), le projet GID-COVID a pu explorer les effets de la pandémie actuelle pour les personnes en situation de précarité ayant un problème de consommation et sur les services afférents.

De surcroit, le projet avait comme objectif d’identifier les interventions qui avaient été déployées pour mieux répondre aux besoins de cette population, ainsi que de documenter comment les services s’étaient adaptés dans le contexte de la crise sanitaire. Pour y parvenir, l’équipe a procédé à une revue exhaustive de la littérature, incluant des articles scientifiques, mais aussi des guides provenant d’instituts ou d’organismes officiels.

Voici quelques constats :

  • La forte prévalence de problèmes de santé, tels que le VIH, chez les personnes ayant un problème de consommation de substance psychoactive augmente le risque de morbidité et de mortalité suite à la contraction de la COVID-19. 
  • Les personnes présentant des facteurs de vulnérabilité sociale comme l’itinérance sont aussi plus à risque de vivre des conséquences négatives en lien avec le coronavirus. Dans certains cas, la disposition des refuges ne leur permettait pas de respecter la distanciation sociale et les consignes sanitaires.
  • Les données suggèrent que les femmes souffrent davantage de conséquences psychologiques et vivent plus de défis en lien avec le milieu familial. En ce qui concerne les personnes de la diversité sexuelle ou du genre, la présence de barrières pour l’accès aux soins et services pour a été fréquemment rapporté. 
  • Plusieurs services se sont adaptés pour répondre aux besoins de la population, notons l’implantation et la popularisation de la télémédecine et l’accès à des doses plus grandes de médication agoniste-opioïdes afin de limiter les déplacements aux pharmacies.  

Dans le cadre du projet, l’équipe dirigée par Karine Bertrand a également interviewé et sondé des experts ayant un savoir expérientiel, ainsi que des professionnels, gestionnaires et praticiens avec pour but ultime d’émettre des recommandations pour améliorer les services.